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La Cour d’appel judiciaire ouvre ce mercredi 23 juillet sa session criminelle ordinaire, pour l’année judiciaire 2024-2025. Cette session très attendue, après celles déjà lancées à Libreville et dans d’autres juridictions du pays, marque un tournant important dans le traitement des dossiers pénaux les plus graves au Gabon.

Le procès d’ouverture portera sur une affaire particulièrement macabre qui avait bouleversé l’opinion publique en 2023 : le meurtre atroce d’une famille entière au quartier Yoko. Le père, la mère et leurs deux fillettes avaient été retrouvés décapités dans leur domicile, en pleine nuit. Le principal accusé, Yannick Noah Belingui, comparaîtra pour répondre de ces faits d’une cruauté rare.

Une session marquée par l’explosion des affaires de viol sur mineures

Au total, 70 affaires criminelles seront examinées au cours de cette session. Parmi elles, 39 dossiers concernent des cas de viols sur mineures , un chiffre alarmant qui illustre l’ampleur de ce fléau dans la région. Les autres affaires ne sont pas moins graves : assassinats, meurtres, coups mortels, homicides volontaires, incendies criminels, séquestrations avec tentative de meurtre, ainsi que des cas de vols aggravés figurent également au rôle.

L’un des procès les plus attendus est celui de l’ancienne mairesse de la commune d’Onga, dont le nom n’a pas été officiellement dévoilé. L’affaire, dont les contours restent flous, suscite un vif intérêt auprès des habitants de Franceville. Le procès promet d’attirer une foule importante, curieuse de découvrir les tenants et aboutissants de ce dossier impliquant une personnalité politique locale.

Dispositif sécuritaire renforcé

Compte tenu de la sensibilité de certaines affaires, des mesures de sécurité renforcées ont été déployées autour du palais de justice de Franceville. Les autorités veulent ainsi garantir la sérénité des débats, la sécurité des accusés, des victimes et de leurs familles, tout en assurant la bonne tenue des audiences.

Cette session criminelle s’annonce particulièrement dense et déterminante pour la Cour d’appel judiciaire de Franceville. En mettant à l’ordre du jour des affaires aussi lourdes que symboliques, la justice gabonaise entend démontrer sa fermeté face à la criminalité et réaffirmer sa mission fondamentale : garantir la paix sociale par l’application rigoureuse du droit.