Le chef de l’ONU condamne le coup d’Etat de l’armée gabonaise contre Ali Bongo
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné mercredi « la tentative de coup d’Etat » au Gabon, où des militaires ont annoncé avoir renversé le Président gabonais Ali Bongo et annulé le résultat des élections générales qui le donnait vainqueur.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné mercredi « la tentative de coup d’Etat » au Gabon, où des militaires ont annoncé avoir renversé le Président gabonais Ali Bongo et annulé le résultat des élections générales qui le donnait vainqueur.
« Le Secrétaire général suit de très près l’évolution de la situation au Gabon. Il note avec une profonde inquiétude l’annonce des résultats des élections alors que des allégations de sérieuses violations des libertés fondamentales ont été signalées », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.
« Il condamne fermement la tentative de coup d’Etat en cours comme moyen de résoudre la crise post-électorale », a-t-il ajouté.
Le porte-parole a souligné que « le Secrétaire général réaffirme sa ferme opposition aux coups d’Etat militaires ». Il s’agirait – en cas de succès – du huitième coup d’État en Afrique de l’Ouest et du Centre depuis 2020.
Appel à la retenue
« Le Secrétaire général appelle tous les acteurs concernés à faire preuve de retenue, à engager un dialogue inclusif et constructif et à veiller à ce que l’État de droit et les droits de l’homme soient pleinement respectés. Il appelle également l’armée nationale et les forces de sécurité à garantir l’intégrité physique du Président de la République et de sa famille », a-t-il encore dit, soulignant que « l’ONU reste aux côtés du peuple gabonais ».
Selon la presse, alors que la victoire du Président sortant, Ali Bongo, pour un troisième mandat venait d’être annoncée, des soldats ont décrété la dissolution de « toutes les institutions de la République » et la « fin du régime », dans la nuit de mardi à mercredi.
Les putschistes ont dénoncé « la grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale » que traverse leur pays et considéré que l’organisation des élections, qui ont eu lieu le 26 août, « n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif ». Le général Brice Oligui Nguema a été désigné « président du Comité pour la transition et la restauration des institutions ».
Membre du Conseil de sécurité
Le Gabon est actuellement un membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce mandat de deux ans prend fin le 31 décembre 2023.
Interrogé par des journalistes lors d’un point de presse régulier au siège de l’ONU à New York sur cette tendance à des coups d’État militaires dans la région, le porte-parole du Secrétaire général a déclaré que la meilleure façon d’y faire face « est en fait d’investir davantage pour les prévenir au préalable, d’investir dans des institutions fortes, de garantir que les élections soient sûres, que les gens puissent s’exprimer, que les droits de l’homme soient respectés ».
L’ONU compte 81 membres du personnel international et 163 membres du personnel national travaillant dans le pays et M. Dujarric a déclaré que les dernières informations suggèrent que tout le personnel et leurs familles étaient sains et saufs.
« Notre préoccupation plus large concerne en réalité le peuple gabonais et les peuples des pays qui ont récemment subi des coups d’État militaires, ce qui constitue une violation flagrante de leurs droits », a-t-il dit.
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