Congo : Le HCR salue l’engagement du pays contre l’apatridie
Privés de nationalité, les apatrides ne peuvent pas exercer pleinement leurs droits fondamentaux et participer à la vie de la société. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) salue donc la récente adhésion du gouvernement de la République du Congo à deux Conventions majeures ayant pour objectif d’y mettre fin.
Privés de nationalité, les apatrides ne peuvent pas exercer pleinement leurs droits fondamentaux et participer à la vie de la société. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) salue donc la récente adhésion du gouvernement de la République du Congo à deux Conventions majeures ayant pour objectif d’y mettre fin.
En 2019, la République du Congo s’était formellement engagée à signer la Convention de 1954 sur le statut des apatrides et la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie, lors de la réunion du Comité exécutif du HCR . Le pays vient de finaliser le processus d’adhésion en octobre.
« L’adhésion de la République du Congo à ces conventions est une avancée remarquable et témoigne de l’engagement sans faille du pays à éradiquer l’apatridie, qui a des conséquences terribles sur la vie de millions de personnes à travers le monde », a déclaré Gillian Triggs, Haut-Commissaire assistante du HCR en charge de la protection.
Dans ce pays de 6 millions d’habitants, environ 200 000 personnes ont été identifiées par le gouvernement comme étant potentiellement à risque d’apatridie.
Un exemple pour d’autres pays africains
« La République du Congo montre ainsi l’exemple à d’autres pays d’Afrique. La situation difficile dans laquelle se trouvent des millions d’apatrides peut trouver une solution par le biais d’une volonté politique et de changements législatifs », a aussi souligné Mme Triggs.
Le HCR travaille en étroite collaboration avec le gouvernement congolais pour prévenir et mettre un terme aux problèmes d’apatridie sur son territoire. L’agence se tient prêt à soutenir la République du Congo dans la mise en œuvre des deux Conventions.
Plus de 30 300 actes de naissance ont été délivrés à des personnes présentant un risque d’apatridie depuis 2018, dont 5 300 à des autochtones particulièrement vulnérables, dans le cadre de l’appui du HCR aux efforts du gouvernement visant à améliorer les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil et à lutter ainsi contre l’apatridie dans le pays.
L’apatridie, un défi mondial
Aujourd’hui encore, des millions de personnes à travers le monde sont privées de nationalité. Le HCR a dénombré plus de 4,4 millions de personnes apatrides ou de nationalité indéterminée dans 95 pays en 2022. Privés de nationalité, les apatrides ne peuvent pas exercer pleinement leurs droits fondamentaux et participer à la vie de la société. Ils n’ont pas accès à l’éducation, aux soins de santé, au marché du travail formel, à la liberté de circulation ou au droit de vote, pour ne citer que quelques exemples.
En 2014, le HCR a lancé sa campagne mondiale #JEXISTE (#IBelong en anglais) qui vise à mettre fin à l’apatridie. Depuis son lancement, 23 États ont adhéré à l’une ou aux deux Conventions sur l’apatridie, témoignant d’une volonté politique renforcée de mettre fin à l’apatridie.
Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes à travers l’Asie, l’Europe, l’Afrique et les Amériques disposent désormais de nouveaux moyens d’accéder à la citoyenneté, grâce à des changements législatifs récemment adoptés.
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