Angleterre : May promet aux députés un vote sur un second référendum
La Première ministre tente de passer outre l’échec des discussions avec le chef du Labour en promettant monts et merveilles aux députés travaillistes. Pas sûr que cela suffise à obtenir, début juin, le feu vert de la Chambre des communes à son accord de divorce avec Bruxelles.
La Première ministre tente de passer outre l’échec des discussions avec le chef du Labour en promettant monts et merveilles aux députés travaillistes. Pas sûr que cela suffise à obtenir, début juin, le feu vert de la Chambre des communes à son accord de divorce avec Bruxelles.
Quatre jours après l’échec des discussions sur le Brexit avec le chef de l’opposition travailliste , Jeremy Corbyn, Theresa May tente le tout pour le tout. Pour obtenir début juin un feu vert des députés à son accord de divorce avec Bruxelles, elle a annoncé mardi une série de gestes destinés à convaincre les députés travaillistes les plus modérés d’y apporter malgré tout leur soutien. Elle espère ainsi gagner davantage de voix dans les rangs du Labour qu’elle ne risque d’en perdre au passage dans son propre camp.
Sa promesse la plus spectaculaire, qu’elle propose d’inclure dans le préambule du projet de loi : permettre aux députés, s’ils approuvent son accord de retrait, de voter ensuite sur l’organisation d’un second référendum. Une demande formulée, elle le sait, par de nombreux travaillistes.
La Première ministre est aussi prête, si son accord passe la rampe du Parlement, à laisser les députés voter sur le maintien temporaire du Royaume-Uni dans une Union douanière avec l’UE. Une solution sur laquelle les états-majors des deux partis n’ont pas réussi à s’entendre, mais susceptible de séduire, elle aussi, dans les rangs du Labour.
Garanties supplémentaires
La dirigeante conservatrice a aussi promis que son projet de loi donnerait des garanties supplémentaires sur les droits des travailleurs et la protection de l’environnement, répondant ainsi à une autre préoccupation du Labour.
Autre concession : le gouvernement aurait l’obligation légale de rechercher d’ici à décembre 2020 des « arrangements alternatifs » au « backstop », le mécanisme que prévoit l’accord de divorce pour éviter le rétablissement d’une frontière dure entre les deux Irlande, mais que beaucoup de députés de la majorité accusent de piéger le pays dans une relation éternelle avec l’UE. En particulier les « hard brexiters » du parti conservateur et les élus du DUP, le parti unioniste nord-irlandais qui lui donne sa majorité parlementaire.
Un feu vert qui reste peu probable
Ces gestes suffiront-ils à emporter l’adhésion des députés sur un texte qu’ils ont déjà par trois fois rejeté ? Rien n’est moins sûr à ce stade. L’opposition à l’accord de retrait reste féroce à la Chambre des communes où les chances d’un vote positif début juin semblaient, ces derniers jours, totalement nulles.
Tous les esprits chez les conservateurs sont déjà à l’après, puisque Theresa May a accepté de fixer, dans la foulée du vote, un calendrier pour son départ . Et la presse était pleine, ces derniers jours, des noms des candidats qui pourraient lui succéder , et même des promesses, sur le Brexit et sur le reste, qu’ils pourraient faire aux députés puis aux militants du parti pour l’emporter.
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