Israël-Palestine : « Beaucoup trop de civils innocents sont déjà morts » dénonce l’ONU

Gabon Matin

Alors que le bilan humain de la crise israélo-palestinienne s’alourdit, les Nations Unies ont réitéré leur appel à la cessation des violences. Invoquant « l’esprit de l’Aïd » le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à une désescalade et cessation immédiates des hostilités à Gaza et en Israël. « Trop de civils innocents sont déjà morts  », a déclaré M. Guterres sur Twitter. Le Secrétaire général a averti que « ce conflit ne peut qu’accroître la radicalisation et l’extrémisme dans toute la région  ».

Auteur : Gabon Matin
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Israël-Palestine : « Beaucoup trop de civils innocents sont déjà morts » dénonce l’ONU

Alors que le bilan humain de la crise israélo-palestinienne s’alourdit, les Nations Unies ont réitéré leur appel à la cessation des violences. Invoquant « l’esprit de l’Aïd » le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à une désescalade et cessation immédiates des hostilités à Gaza et en Israël. « Trop de civils innocents sont déjà morts  », a déclaré M. Guterres sur Twitter. Le Secrétaire général a averti que « ce conflit ne peut qu’accroître la radicalisation et l’extrémisme dans toute la région  ».

Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunira dimanche 16 mai pour sa première réunion publique virtuelle consacrée à la crise israélo-palestinienne, a annoncé la Chine qui préside l’organe onusien chargé de la paix et de la sécurité internationales. La réunion a été demandée par Pékin ainsi que la Norvège et la Tunisie, tous deux membres non-permanent du Conseil.

Selon le dernier bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) publié jeudi, 83 Palestiniens ont été tués et 487 autres ont été blessés à Gaza depuis le 10 mai, date du début des affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne. Selon les informations rapportées par les médias vendredi matin, le bilan est désormais de plus de 100 morts à Gaza et plus de sept Israéliens tués.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a fait état, vendredi, de 31 enfants tués à Gaza et de deux enfants tués en Israël. Selon l’agence onusienne, 29 mineurs ont été blessés ces deux derniers jours à Jérusalem-Est et huit enfants palestiniens arrêtés.

« L’UNICEF exhorte les autorités israéliennes à s’abstenir de recourir à la violence contre les enfants et à libérer tous ces enfants détenus », ont déclaré sa Représentante pour la Palestine, Lucia Elmi, et son Directeur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Ted Chaiban. « La détention des enfants est un dernier recours et doit être utilisée le moins longtemps possible  », ont-ils ajouté.

« Le coût humain de cette folie augmente de façon insupportable », a déclaré Matthias Schmale, le Directeur de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). M. Schmale a précisé vendredi sur Twitter que huit enfants scolarisés dans les écoles de l’UNRWA font partie des Palestiniens tués à Gaza.

Quatre bâtiments de l’UNRWA à Gaza, dont deux de ses écoles et son siège, ont été touchées mardi et mercredi dans le contexte des opérations militaires. L’agence onusienne n’est pas en mesure de dire si ses bâtiments ont été touchés directement par des frappes ou s’ils ont subi des dommages collatéraux de ces dernières, mais a indiqué jeudi soir que son personnel serait sain et sauf.

« Conformément au droit international, y compris la Convention de 1946 sur les privilèges et immunités des Nations Unies, les locaux, biens et avoirs de l’UNRWA sont inviolables », a tenu à rappeler l’agence onusienne dans un communiqué publié jeudi, précisant que tous ses bâtiments sont clairement identifiables avec un drapeau de l’ONU.

Plus de 200 logements détruits ou gravement endommagés à Gaza

Dans la bande de Gaza, où vivent environ 2 millions de Palestiniens sur 365 kilomètres carrés, les hostilités ont également un impact sur l’accès à l’eau, l’assainissement, les soins de santé et la réponse à la pandémie de Covid-19, a rappelé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Sur le plan matériel, « d’importants dégâts sont signalés sur les propriétés civiles dans les zones densément peuplées de Gaza avec plus de 200 unités de logement détruites ou gravement endommagés  », a précisé le porte-parole d’OCHA, Jens Laerke, lors d’un point de presse, vendredi, à Genève. Selon le Fonds des Nations Unies pour les populations (UNFPA), les personnes qui ont perdu leurs maisons en raison du bombardement israélien de certains immeubles résidentiels de Gaza, y compris de grandes tours, sont désormais des réfugiés auprès de leurs familles élargies.

Le secteur de l’éducation n’a pas été épargné. 31 établissements d’enseignement, dont des écoles, des centres de formation professionnelle et des établissements d’enseignement supérieur, ont été touchés depuis le début de l’escalade. « 24 écoles ont subi des dommages dus à des frappes sur des bâtiments ou sites avoisinants depuis le 10 mai  », a indiqué M. Laerke.

Les civils cherchent refuge dans les écoles de l’UNRWA

Face à la menace des frappes aériennes, des informations font état de l’occupation d’infrastructures scolaires par des civils. Des centaines de personnes, dont beaucoup en provenance des camps de réfugiés de Gaza, chercheraient à se réfugier et à s’abriter dans les écoles gérées par l’UNRWA, en particulier dans la partie nord de la bande de terre palestinienne.

Si l’UNRWA affirme disposer de l’expérience pour transformer rapidement ses écoles en abris, l’agence onusienne est toutefois confrontée au défi de la pandémie et au risque que les gens s’attroupent et propagent le virus. « Un autre risque majeur est que l’UNRWA n’a pas encore été en mesure de préparer ces écoles transformées en abris en raison de la restriction des déplacements du personnel au cours des deux derniers jours », a dit M. Laerke.

Accès limité à l’eau pour 230.000 personnes de Gaza et de Khan Younis

Les affrontements ne sont pas sans conséquences sur le fonctionnement des infrastructures essentiels de la bande de Gaza déjà mises à rude épreuve avant l’escalade de la violence de ces derniers jours.

L’usine de dessalement d’eau de mer de Gaza Nord n’est toujours pas opérationnelle. Une situation critique qui affecte l’accès à l’eau potable d’environ 250.000 personnes. En raison de l’augmentation des coupures de courant et des dommages causés aux réseaux, quelque 230.000 personnes de la ville de Gaza et de Khan Younis au sud de la bande de terre ont un accès limité à l’eau courante. Environ 700 mètres de réseaux d’eaux usées à Beit Lahia, Gaza et Khan Younis ont été endommagés, entraînant des écoulements d’eaux insalubres dans les rues.

Le point de passage d’Erez fermé, même pour les travailleurs humanitaires

Depuis le 10 mai, les autorités israéliennes bloquent l’entrée dans la bande de Gaza. Le point de passage d’Erez entre Israël et le nord de Gaza est fermé, y compris pour les travailleurs humanitaires, ainsi que celui de Kerem Shalom, au sud de la bande de terre, où transitent les marchandises et le carburant depuis l’Egypte.

En raison de réserves limitées de carburant, l’unique centrale électrique de Gaza ne fonctionne qu’avec deux de ses quatre turbines ce qui entraîne des coupures de courant quotidiennes de 8 à 12 heures. Pour l’ONU souligne qu’il est essentiel que le carburant destiné à cette puisse être acheminé régulièrement pour maintenir un approvisionnement suffisant en électricité afin d’assurer le fonctionnement des services de base.

« Si rien n’est prévu, le carburant sera épuisé dans les prochains jours », a prévenu M. Laerke, indiquant que cela entraînera « une réduction significative de l’approvisionnement en électricité  ». Ce qui aura de nouveau un impact sur la disponibilité des services de santé, d’eau et d’assainissement.

Parmi les personnes les plus affectées par ces coupures de services les femmes enceintes et allaitantes dans le territoire palestinien occupé. Selon l’UNFPA, environ 150 femmes accouchent chaque jour à Gaza « Notre priorité immédiate est d’assurer un accouchement en toute sécurité pour ces femmes et leurs bébés  », a précisé l’agence onusienne dans un communiqué.

Sur place, les travailleurs et organisations humanitaires continuent d’apporter leur aide sur le terrain. « Mais l’insécurité actuelle restreint considérablement la prestation des services essentiels, y compris la réponse en cours à la crise de Covid-19 », a déclaré M. Laerke. Selon le porte-parole d’OCHA, le nombre de tests Covid effectués est considérablement réduit et les personnes ne peuvent accéder en toute sécurité aux centres de traitement et de vaccination.

L’UNICEF a reçu des informations selon lesquelles des ambulances ont été empêchées de se rendre sur des sites où se trouvaient des blessés pour leur venir en aide et les évacuer. Une clinique mobile aurait même été frappée et fouillée. L’Organisation mondiale de la santé a appelé, jeudi, au respect des travailleurs, infrastructures et moyens de transport sanitaires en tout temps sur l’ensemble du territoire palestinien occupé.

Dans le contexte des violents affrontements à Gaza, les humanitaires travaillent dans les abris où se sont réfugiés les familles pour se protéger en leur fournissant une aide non-alimentaire et en espèces.

Au septième jour des affrontements entre Israël et le Hamas, M. Schmale a rappelé à toutes les parties au conflit une maxime répétée sans fin par tous les travailleurs humanitaires à travers le monde : « Les civils ne sont pas des cibles !  ». « Pour le bien de l’humanité, arrêtez de tuer et pas seulement à Gaza  », leur a demandé le responsable de l’UNRWA.

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