Ézéckiel Ondo, le champion gabonais qui brille en sports de combat à l’international

La rédaction de Sport241

Les rédactions d’Info241 et Sport241 ont rencontré pour vous le jeune Ézéckiel Eyele Ondo. Adepte des sports de combat, cet athlète gabonais de 28 ans, évolue dans plusieurs arts martiaux hors de nos frontières. Il s’est livré sur son parcours, son palmarès et ses relations avec les instances sportives nationales.

Auteur : La rédaction de Sport241
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Ézéckiel Ondo, le champion gabonais qui brille en sports de combat à l’international

Les rédactions d’Info241 et Sport241 ont rencontré pour vous le jeune Ézéckiel Eyele Ondo. Adepte des sports de combat, cet athlète gabonais de 28 ans, évolue dans plusieurs arts martiaux hors de nos frontières. Il s’est livré sur son parcours, son palmarès et ses relations avec les instances sportives nationales.

Nos équipes l’ont rencontré à Rabat au Maroc où cette panthère collectionne les victoires, se terre pour mieux rugir. Avec une soixantaine de combats à son actif et plusieurs médailles dont le titre de champion du Maroc de Full-contact 2019, Ézéckiel Eyele Ondo représentera par ailleurs le Gabon à la prochaine coupe d’Afrique de Muay-thai qui aura lieu du 6 au 8 mars en Tunisie. Rencontre.

Monsieur Ézéckiel Eyele Ondo bonjour, merci de nous accorder cet entretien. Pour commencer, pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs et revenir sur votre riche parcours d’athlète international ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Je me nomme Ézéckiel Eyele Ondo de nationalité gabonaise. Je suis détenteur d’une licence en logistique et transport et d’un master 2 en ingénierie commerciale. Sur le terrain sportif, j’ai fait mes débuts au Gabon mon pays natal, précisément à Nzeng-Ayong (dans le 6e arrondissement de la capitale gabonaise, ndlr) où j’ai grandi et passé toute mon enfance. Je me suis intéressé aux sports de combat en 2002 et aujourd’hui ça fait exactement 19 ans que je pratique.

Quel âge aviez-vous exactement à vos débuts ?

Ézéchiel Eyele Ondo : Je pratiquais déjà depuis la maison, depuis mon jeune âge car poussé par mon père qui était ceinture noire deuxième dan de karaté Shotokan depuis le Canada. Je parle de 2002, car c’est la période à laquelle je me suis extériorisé. Je me suis donné aux compétences et je me suis donné un nouveau challenge. Et du côté du Maroc, je m’entraîne avec Ryan et Yasser Gimfort.

Quelques unes des médailles du champion gabonais

Les coachs de quelle discipline ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Au Gabon, j’avais pour base le karaté, le full contact, le taekwondo et la boxe. En arrivant au Maroc, je me suis initié à de nouveaux styles de combat tels que : la savate, le muay-thaï (boxe thaïlandaise), le kick-boxing, le point fighting.

D’où vient votre passion pour le Muay thaï ?

Ézéckiel Eyele Ondo : C’est en arrivant au Maroc que j’ai fais la connaissance de cette discipline qui est le Muay thaï qui m’a beaucoup passionné. J’ai été beaucoup encouragé par le président de la Fédération monsieur Eric Ella. Il m’a conseillé de pratiquer ce style de combat car c’est un sport qui deviendra sous peu, un sport olympique.

Combien de combats aviez-vous à votre actif sur la scène internationale ? Combien de victoires ? Combien de défaites ? Combien de médailles ? Et lesquelles ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Au total, j’accumule 58 combats pour une défaite pour cause de blessure. Décision qui avait été prise par l’arbitre. Le reste, que des victoires dont une trentaine de K.O. Pour parler de médailles au niveau du Maroc, je suis six fois champion du Maroc de full contact, savate… Lors d’un gala international auquel j’ai été invité, où les combattants étaient de la Thaïlande, d’Espagne et du Maroc. J’y ait dignement représenté le Gabon en gagnant la compétition dans ma catégorie. Je suis détenteur de 28 médailles d’or.

A part au Maroc, vous avez eu à combattre dans d’autres pays ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Oui, j’ai eu l’occasion de participer à des compétitions au Ghana que j’ai eu à gagner. Mais aussi au Cameroun. Là-bas, j’ai fait la connaissance avec un autre style de combat qui est le nanbudo. En fait, mon objectif final est le MMA. C’est pour ça que je fais le panaché de ces différents styles.

Ézéchiel Eyele Ondo arborant le drapeau national

Il y aura le mois prochain en Tunisie, les championnats d’Afrique de Muay thaï du 6 au 8 mars. Comment abordez-vous ce futur challenge ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Je vais participer à cette compétition continentale que je prépare depuis quelques temps. Il n’y a pas de secret, juste le travail dans les sports individuels. Je l’appréhende bien car je me prépare également bien. Je reste optimiste et positif en espérant que tout se passe bien.

Quels sont vos rapports avec les fédérations de sport de combat au Gabon ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Bonne. Je suis en contact avec le président de la fédération gabonaise de full contact et sports affiliés. C’est d’ailleurs ce dernier, monsieur Éric Ella, qui m’a envoyé le faire-part de ma participation à la coupe d’Afrique de Muay thaï. Monsieur Ella est également président de la ligue arabe du côté de l’Afrique. Récemment, j’ai été en contact avec le président de la fédération gabonaise de kickboxing. Mais il est vrai, je suis plus en contact avec monsieur Éric Ella.

Avez-vous été en contact avec d’autres présidents des fédérations gabonaises étant donné que vous avez touché plusieurs sports de combat tels que le karaté, le taekwondo ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Au niveau du Gabon, comme je vous l’ai dit, je suis en contact qu’avec monsieur Eric Ella que j’ai rencontré ici au Maroc lors de la première édition de la coupe d’Afrique de Muay thaï. Par contre, j’ai rencontré l’un des anciens ministres des Sports monsieur Mathias Otounga Ossibadjouo à qui j’avais remis un dossier de demande de subvention d’athlète de haut niveau.

Les récentes médailles de l’athlète

Malheureusement peu de temps après son retour au Gabon, il a été remplacé à ses fonctions. J’ai aussi rencontré l’actuel ministre des Sports lors du match de football opposant le Maroc au Gabon. Ce dernier, monsieur Frank Nguema, m’a demandé de renvoyer mon dossier. Chose que j’ai faite. Donc je reste optimiste en attendant un retour favorable.

En tant qu’athlète gabonais vivant à l’étranger, quel regard portez-vous sur le développement du sport de combat au Gabon ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Tout d’abord comme je l’ai dit précédemment, mes bases sont au niveau du Gabon où j’ai fait toutes mes classes dans les sports de combat. Je dirai tout de même que les conditions d’entraînement ne sont pas bonnes.

Quand avez-vous commencé à compéter ici au Maroc ? A quand remonte votre dernière victoire ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Je suis arrivé au Maroc en décembre 2015. Dès mon arrivée, je me suis cherché une salle. J’ai trouvé refuge auprès des coachs Ryan et Yasser en février 2016. Il me demande de participer à ma première compétition sur le territoire marocain qu’était la coupe interclubs de full contact et de kickboxing aussi appelée « la coupe du ramadan ». J’étais le premier étranger à participer à des compétitions de sports de combat. On me l’a proposé parce que j’ai été détecté à seulement deux jours d’entraînement. C’est ainsi que le propriétaire est venu me voir pour me parler. Aussitôt, il m’a établi un passeport sportif marocain. En plus du passeport sportif gabonais, je possède celui marocain.

Est-il facile d’évoluer dans ces types de sports de combat à l’étranger ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Non, ce n’est pas facile. En plus d’être étranger et noir de surcroit. J’étais parti pour une compétition de full-contact. J’avais gagné mon premier combat sur un K.O. En demi-finale, je devais combattre contre un athlète d’une autre écurie. Il a désisté. C’est ainsi que je me suis retrouvé en finale. Mais, ils m’ont dit pour que je fasse la finale, je devais faire une demi-finale de kickboxing, un sport que je n’avais jamais pratiqué auparavant. Étant donné que je me crée un style par rapport à tous les sports que je pratique, je me suis lancé car j’ai vu ça comme un defi et j’ai remporté le combat.

Avez-vous des modèles gabonais dans les sports de combat ? Et à l’étranger ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Effectivement j’ai des modèles. Un grand frère qui a su me canaliser dans le quartier : on le surnommait Banderas. On s’entraînait à l’époque au complexe de Nzeng-Ayong. Il y a aussi Guy Roger Nzamba actuellement capitaine de l’équipe des Etats-Unis de Choi Kwang Do… Anthony Obame qui s’est qualifié le week-end passé pour les jeux olympiques… Luc Bendza, entraîneur de l’équipe chinoise de Kung Fu… Jean Marc Koumba, multi champion du monde de kick-boxing et qui a relevé ce sport du côté de Madagascar. Et aussi, je suis pris de passion par les moins jeunes que moi qui le font bien …la liste est longue.

Pour terminer, quel message auriez-vous pour la jeunesse gabonaise qui vous a comme modèle ?

Ézéckiel Eyele Ondo : Je suis très ravi de savoir qu’il y a des jeunes qui me prennent pour modèle. C’est une source de motivation et d’encouragement pour moi. Mon message est de se donner les moyens de vivre ses rêves car tout part de nous et Dieu béni l’effort. Et surtout, d’accorder une grande importance aux études car un certain moment nous ne serions plus en mesure de faire du sport. C’est grâce aux études que nous allons nous en sortir dans la vie. Je vous remercie.

Propos recueillis par Grégoire Kelly Moundounga

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